vendredi 29 janvier 2010

DVD de la semaine: The Usual Suspects



À partir d'aujourd'hui (et jusqu'à ce que j'en ai marre), chaque vendredi sera le jour d'une recommendation d'un DVD.

On démarre avec The Usual Suspects, car à mon avis tout le monde se doit de savoir qui est Keyser Sôze.

L'explosion d'un bateau au port de San Pedro fait une trentaine de mort, et ne laisse que deux survivants, Verbal Kint et un gangster hongrois. L'attaque de ce bateau aurait été commanditée par Keyser Sôze. Verbal Kint se retrouve interroger par la police pour tenter d'éclaircir les choses, et de savoir qui est ce Keyser Sôze qui fait peur a tout le monde.

Keyser Sôze, c'est le diable lui-même. Un bon soir, il rentre chez lui et découvre dans son salon des gangsters hongrois qui viennent de violer sa femme, égorger son fils, et tiennent entre leurs mains ses deux autres enfants. Plutôt que de plier devant les requêtes des hongrois, il décide de tirer une balle dans la tête de sa femme, de ses deux filles avant de passer aux hongrois et de ne laisser qu'un seul survivant pour qu'il aille raconter aux autres que "You don't fuck with Keyser Sôze". Comme Verbal Kint (Kevin Spacey) le résume si bien, "je crois en Dieu, mais je ne crains que Keyser Sôze".

La meilleure partie de ce film est bien évidemment la révélation de l'identité de Keyser Sôze à la fin. Tellement réussie qu'il n'est pas surprenant d'apprendre que le scénariste Christopher McQuarrie (Valkyrie) n'avait que le poster et la fin du film en tête lorsqu'il a convaincu Bryan Singer (X Men, Superman Returns) de réaliser le film. Il a ensuite dû trouver l'heure et demie qui allait précédé la conclusion, et on peut dire qu'il a trouvé. Il en a même fait un excellent film du de bout en bout.

mercredi 27 janvier 2010

Karma VOST

La nouvelle (et très différente) version du court métrage sur lequel j'ai travaillé. Avec les sous-titres en français cette fois-ci.

lundi 25 janvier 2010

Attention! Cerveau en surchauffe



J'ai été pris en otage vendredi dernier. Pris en otage par 3 membres de la gente féminine qui m'ont obligé à regarder Twilight en DVD ce weekend. À mon réveil (à la fin du film), je me suis retrouvé au milieu d'un débat sur la qualité discutable de ce film et bien d'autres qui néanmoins accumulent les millions de dollars sous prétexte que ça fait du bien de ne pas réfléchir de temps en temps.

Ayant lamentablement perdu ce débat principalement parce que je n’ai pas eu le courage de froisser mes adversaires (quel homme aime se mettre des femmes à dos?), je me console en vous donnant ici mes 7 raisons selon lesquelles divertissement ≠ absence de d’intelligence et de logique

1. Ça peut paraître stupide comme ça, mais quand un ami vous raconte une histoire complètement inintéressante, dénuée de toute logique ou sens, voire même misogyne/raciste, vous n’aimez pas ça. Maintenant imaginez que cet ami s’appelle Michael Bay ou Roland Emmerich, que son histoire dure parfois jusqu’à 2h30, et qu’en plus il vous fait payer pour avoir « l’honneur » de l’écouter.

2. Parce que les studios savent qu’ils font des films médiocres mais continuent à en faire parce que les gens vont les voir malgré tout. En tant que fan de cinéma, je préfère voter avec mon porte-monnaie en décidant de ne pas encourager ces films. (Pour les petits malins qui pensent que c’est un encouragement au piratage, on se reparlera la semaine prochaine).

3. Parce que bien que n’étant pas ministre ou président de la République, je ne
peux pas me permettre de perdre 2 précieuses heures de ma vie (on va tous mourir à un moment donné, je vous rappelle) sous prétexte que je n’ai pas envie de réfléchir. Je peux encore moins me le permettre depuis ça .

4. Votre cerveau a-t-il vraiment été surmené devant Inglorious Basterds, Slumdog Millionaire ou The Dark Knight ?

5. Votre cerveau s’est-il si bien porté que ça après What Happens in Vegas, 27 Robes ou La Proposition ?

6. Si vous pensez que la seul façon d’avoir votre dose d‘effets spéciaux est de voir Transformers 2, 2012 ou Wolverine, regardez District 9. Sérieusement. Maintenant. Allez-y, je vous attends.

7. Je récapitule. Entre les cours qu’on sèche (on l'a tous fait), les examens pour lesquels on ne révise pas avant la veille, Secret Story, les Lions (In)domptables (encore merci pour « la bagarre » de lundi, Samuel), le débat Messi/Ronaldo, Kobe/Lebron, les clips Youtube de chats ninjas ou de bébés qui disent « Blood ! Not funny ! »,et enfin les soirées en fin de semaine, on réfléchit quand à la fin ?

samedi 23 janvier 2010

Up in the Air bande annonce

J'ai personnellement beaucoup aimé. Si la parole de l'évangile selon St Henri ne vous suffit pas, le film a déja été nommé aux Golden Globes et le sera très certainement aux Oscars.

jeudi 21 janvier 2010

Le début d'une nouvelle ère

Je vous avais promis une surprise il y a quelques jours (pour les 4 personnes qui suivent ce blog). Et bien la voici.

J'espère que c'est le début d'une longue aventure et que vous serez nombreux a en faire partie.

Je vous conseille d'inviter des amis. Parce qu'on ne va pas s'ennuyer.


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Communiqué de presse:

H7 Films tisse sa toile

La nouvelle maison de production ambitionne de porter le cinéma africain au premier plan

Yaoundé - Nouveauté dans le paysage cinématographique africain : la création de H7 Films par Henri Melingui.

H7 Films sera une maison de production de films africains basée à Yaoundé (Cameroun). En plus de financer et produire ses projets, elle en assurera également la distribution à travers le monde.

« Notre défi est de proposer des films originaux et innovants qui passionneront les cinéphiles et auxquels un public plus large pourra malgré tout s’identifier. », dit Henri Melingui.

L’entreprise fera d’internet le fer de lance de sa stratégie internationale. Ses films seront disponibles en Vidéo à la Demande simultanément sans aucunes restrictions territoriales.

Le public africain, n’ayant majoritairement pas accès au haut débit, pourra également avoir accès à ces films en DVD. De projections spéciales seront également organisées par le distributeur dans plusieurs villes d’Afrique francophone.

« Par l’intermédiaire de mon blog Quartier Boz'art , j’ai eu l’occasion de m’exprimer sur la disparition des salles, le piratage, et les faibles moyens financiers en Afrique. Je n’en reste pas moins convaincu que l’environnement actuel est malgré tout propice à un redécollage du 7e art sur le continent. L’essentiel est de rester créatif et flexible devant les obstacles qui se présentent», rajoute Melingui.

H7 Films compte déjà plusieurs projets en stade avancé de développement.

La nouvelle structure débutera officiellement ses opérations au cours du second semestre de l’année 2010.

lundi 18 janvier 2010

L'état du cinéma africain

Un article intéressant que j'ai trouvé sur http://ambenatna.over-blog.com/ et que j'ai voulu partager avec vous traitant de la faiblesse de l'activité de l'industrie africaine du cinéma.

Dans la même veine, j'avais posté en novembre Les salles de cinéma en Afrique

mardi 12 janvier 2010

Regarder un film: sport d'équipe ou sport individuel?



Rien ne vaut l’écran géant de plusieurs mètres. Impossible d’obtenir ailleurs l’atmosphère si particulière des salles obscures. Difficile d’obtenir un partage similaire d’émotions entre des inconnus regardant ensemble un film. Jusqu’à nouvel ordre le grand écran est le seul moyen de pleinement apprécier le travail des cinéastes. C’est également un excellent moment à passer entre amis. Et puis qui a oublié ces bons moments passés au fond d'une salle aux côtés de son ou sa copine/copain/femme/mari/partenaire civil(e)/concubin(e) (n’excluons aucun groupe social)?
Bref, les salles de cinéma, c’est génial.

Pour moi, par contre, les salles de cinéma ne sont pas mon mode favori de visionnage de film. Et ceci au grand dam de mes amis qui essaient de m’y entrainer chaque semaine que Dieu fait. Je préfère de loin le confort solitaire de mon ordinateur portable, plus même que celui de ma TV je dois dire. Quand il est vrai que cela peut s’expliquer par mes tendances misanthropes, voici 10 autres raisons justifiant ma préférence :

1. Vous avez déjà réussi à vous mettre d’accord avec un groupe d’amis au moment d‘aller voir un film ? Moi, non. Entre les fans de film d’action sans queue ni tête et ceux de comédies romantiques qui ne sont ni drôles, ni romantiques, aller au cinéma entre amis signifie bien souvent trouver un film "compromis" qui ne va satisfaire tout le monde qu’à moitié ou bien regarder le film défendu par votre ami dont la voix est la plus forte.

2. Parce que si vous avez une vie normale et relativement occupée, vous avez d’autres choses à faire que passer du temps dans les embouteillages à l’aller, faire la queue avant d’entrer dans la salle, regarder les publicités et les bande annonces, et repasser du temps dans les embouteillages sur le chemin du retour à la maison après avoir accessoirement regarder le film au programme.

3. Parce que vu le nombre de films que je regarde par semaine grâce à Netflix, s’il me fallait aller en regarder autant au cinéma, je préférerais tout aussi bien m’acheter une paire de sneakers Dior tous les mois plutôt que de dépenser une telle somme d’argent dans les salles.

4. Parce que ceux qui se plaignent des prix pratiqués par les commerçants arabes de leur quartier devraient jeter un coup d’œil aux prix des sodas et du pop-corn dans les salles.

5. Parce que j’ai des jus de fruits et des sandwiches chez moi et c’est meilleur pour la santé.

6. Parce que je n’ai plus besoin d’être au fond d’une salle obscure pour me retrouver seul avec ma copine. (vous pouvez insérez copain/femme/mari/partenaire civil(e)/ concubin selon votre situation, encore une fois n’oublions aucun groupe social)

7. Parce qu’il n’y a pas que les films qui viennent de sortir qui valent la peine d’être vus.

8. Parce qu’il y a tellement de bons films qui n’arrivent pas près de chez vous que ce serait dommage de les rater.

9. Parce que vous en avez marre de votre ami qui vous demande «Pourquoi il a fait ça ? » « Pourquoi elle lui a dit ça ? » alors que vous regardez un film pour la première fois, et que vous vous retenez de répondre « Et si tu la fermais juste une seconde, peut-être qu’on pourrait suivre le reste du film et comprendre pourquoi il a fait ça ? » pour ne pas le froisser.

10. Parce que personne ne vous dérange avec ses enfants en bas âge, sa toux tuberculeuse, ou sa corpulence de mammifère marin quand vous êtes seul devant votre écran TV ou votre ordinateur portable.

Bonus : Parce que les télévisions en 3D seront bientôt en magasins, et vous ne raterez donc rien d’Avatar et de la flopée de films dans la même veine qui vont suivre.

dimanche 10 janvier 2010

Black Dynamite bande annonce

Dans le plus pur style blaxpoitation ... À prendre au second degré évidemment.
Sortie le 13 janvier.

vendredi 8 janvier 2010

Les Barons bande annonce

Un film de Nabil Ben Yadir déjà sorti en Belgique qui arrive en France en Janvier. Avec une apparition d'Ebouard Baer en bonus, pour ceux qui aiment...

jeudi 7 janvier 2010

Nollywood: si ce n’est pas un signe, alors là…



Profitant des mes vacances récentes aux Cameroun, j’ai pu regarder des chaines de TV africaines (auxquelles je n’ai pas habituellement accès) diffusant des films et séries du continent, notamment les fictions produites par Nollywood.

Pour ceux qui ne le savent pas, Nollywood est le surnom de l’industrie cinématographique du Nigéria (je vous laisse deviner d’où vient le surnom), qui réalise un chiffres d’affaires d’environ 300 millions de $ par an et est également la 2e industrie mondiale en terme de production de films derrière l’Inde et devant les Etats-Unis avec 500 films par an environ d’après le classement des Nations Unies, un classement qui reste néanmoins assez discutable car les Etats-Unis produisent beaucoup plus de films qui ne voient jamais la lumière du jour (et ne sont ainsi pas comptabilisés).

Ce sont des films tournés en deux semaines sur support numérique pour des budgets le plus souvent compris entre 15000 et 25 000 dollars et vendus en DVD pour 2 ou 3$ sur les marchés de Lagos où les plus gros succès sont tirés jusqu’à près d’un demi-million d’exemplaires, ce qui représente des profits intéressants pour les investisseurs ayant sauté sur l’occasion.Un des bémols à cette success story, en dehors des difficultés liées au piratage (sujet qu’on abordera bientôt), c’est le ralentissement de la croissance de cette industrie qui n’arrive pas à gagner un public plus large. La principale raison est simple et sans équivoque : la qualité même des ces films.

Placements de caméras douteux, montage ne respectant pas la continuité spatio-temporel quand ils ne s’éternisent pas sur des scènes inutiles (qui a besoin de voir un personnage réaliser son créneau en temps réel ?), scénarios à tendance mélodramatique bourrés de clichés ou qui n’ont tout simplement ni queue ni tête, personnages qui ne prennent pas une seule ride et ne change pas de coiffure malgré un saut dans le temps de 20 ans, les défauts ne manquent pas dans beaucoup de ces productions dont le succès pourrait être trivialement expliqué par « des noirs ayant envie de voir d’autres noirs sur leurs écrans ».

La première bonne nouvelle à tirer de cette situation est que ce n’est pas un supposé manque de moyens financiers mais ce sont plutôt les mauvais choix en terme d’écriture, de réalisation et de montage qui expliquent le fait que les films de Nollywood sont de qualité inférieure à leurs homologues d’autres continents et n’arrivent pas à s’ouvrir à un plus grand public. L‘autre bonne nouvelle est que Nollywood est la preuve qu’il existe une demande pour des films du Continent, qu’il y a des gens qui se battent pour les réaliser et qu’ils devraient (inévitablement) s’améliorer avec le temps.

En espérant que cet exemple poussera les cinéastes, les producteurs et les financiers à travers l’Afrique (et surtout les expatriés) à s’activer pour que le cinéma africain rattrape son retard.

Pour avoir récemment vu Good Luck Chuck et Bride Wars sur Showtime et HBO, la barre n’est pas aussi haute qu’on peut le croire…

samedi 2 janvier 2010

Les années 2010, la fin du cinéma (in)dépendant



Déjà commençons par le commencement en souhaitons une bonne année 2010 à tous, pleine de succès, de santé, etc., etc., etc.… Un changement d’année qui est également celui d’une ère puisque nous sommes désormais entrés dans les « 2010’s ». Qu’est ce que cela signifie pour le cinéma ? Que les producteurs et réalisateurs ont enfin la possibilité d’être indépendants, chose qui n’était pas encore le cas durant les décennies passées.

En effet le cinéma dit « indépendant » dont la définition varie entre le fait de ne pas être financé par les majors, celui d’avoir une plus grande ambition artistique que commerciale/populaire ou d’être conçu avec des budgets considérablement inférieurs à ceux des majors, existe depuis le première partie du siècle précédent.
Pourtant, ces producteurs/réalisateurs n’ont rien d’indépendants, bien au contraire. Car bien que ces derniers soient autonomes vis-à-vis des rouleaux compresseurs que sont les grands studios lorsqu’il s’agit de produire leurs films, ils sont plus que jamais dépendants des distributeurs, financiers et des salles de cinémas, qui s’avèrent être des alternatives beaucoup plus difficiles d’accès que les majors.

Cela s’explique par le fait que les preneurs de décisions à la tête de ces organismes qui exercent un contrôle direct (dans les cas des financiers) ou indirect (distributeurs, salles de cinémas) sur les productions indépendantes s’y connaissent –croyez-le ou non - encore moins en la matière que leurs homologues des majors. Vous y trouvez souvent des avocats et/ou des analystes financiers qui sauront sur le bout des doigts ce qui n’a pas marché par le passé et vous en expliqueront les raisons mais n’auront jamais le courage ou la volonté de faire quelque chose différent de ce qui a déjà pu être fait avant.

Heureusement, il est à l’heure d’aujourd’hui possible d’enfin devenir un producteur « indépendant » car nous sommes pleinement entrés dans l’ère du DIY. Le « Do-It-Yourself », traduisez « Faites-Le-Vous-Même », signifie qu’un individu lambda peut enfin financer un film pour quelques dizaines de milliers d’euros, le réaliser et l’éditer avec un matériel et des effectif réduits, et le distribuer à travers le monde entier avec une autonomie totale (ou quasi totale) vis-à-vis du reste de l’industrie. Les seuls ingrédients désormais nécessaires à la réussite de cet individu étant la possession d’un grand esprit d’entreprise et d’un certain talent.
Pour avoir rendu cela possible, on peut remercier les caméras numériques HD, Final Cut Pro ou Avid, ainsi qu’Internet, entre autres choses.

À l’instar d’une ancienne colonie, le cinéma a finalement à sa disposition les outils pour acquérir son indépendance réelle. À nous de nous relaxer, d’appeler nos amis (ou pas), de nous asseoir devant nos écrans TV, nos ordinateurs ou dans nos salles et d’en profiter.

Encore bonne année à tous. Et plein de bons films.