lundi 30 novembre 2009

À voir absolument partie 2

Parce que quand le non moins légendaire Demi-Dieu parle, il faut l'écouter...

À voir absolument

Ne serait-ce que pour le légendaire Atango, "bonbon des jeunes filles"...

samedi 28 novembre 2009

La théorie du bébé d’1m80



Devant l’absence quasi totale de films d’Afrique francophone sur nos écrans (de TV comme de cinéma), les producteurs africains répondent que les financements sont très difficiles à obtenir que ce soit auprès des investisseurs africains ou européens. Les réalisateurs disent avoir besoin d’au moins 1 millions d’euros et souvent plus (2 ou 3 millions d’euros) pour boucler la production de leurs films et forcement les studios européens sont réticents à avancer des sommes qu’ils savent qu’ils auront un mal fou a récupérer sur des films qui ne s’adressent pas a leur habituelle cible de spectateurs. Pour leur défense, ils ont déjà assez de soucis avec leur propres films « grands publics » qui ne sont pas toujours les investissements rentables que l’ont peut naïvement croire.

Pourtant, quand on sait que le budget moyen d’un film américain est de 60 millions de $ est celui d’un film français d’environ 7 millions d’euros, le moins que l’on puisse faire c’est d’aider l’Afrique a développer ses films en lui prêtant ces sommes relativement peu élevées. Comment voulez-vous que des films africains de qualité comparables à leurs homologues occidentaux voient le jour sinon ? La réponse est simple : on n’accouche pas d’un bébé d’1m80.

Si les films occidentaux coutent ce qu’ils coutent, que Will Smith touche 20 millions de $ (plus 20% des recettes) et que les meilleurs acteurs français touche 800 000 euros par film, c’est parce que ces industries se sont développées pendant plusieurs décennies et que leurs croissances respectives leurs ont permises d’atteindre la taille qu’elles ont. (Note : Pour est plus exact, dans mon exemple, Hollywood devrait plutôt mesurer 2m20, et le cinéma français 1m 70, voire 1m60. Mais bon, passons). Je vois déjà ceux qui diront que c’est bien beau de dire ca mais malheureusement, qu’on le veuille ou non ca coute beaucoup d’argent de faire des films.

Sauf que ce n’est pas complètement vrai. Avec les progrès du numérique, il est possible de produire le même film pour dix fois moins cher. Et je doute que les tarifs des acteurs et techniciens basés en Afrique soient les mêmes que ceux de ce cher Will Smith. Sur le plan comptable, la rémunération des différents participants peut être également basée sur les profits futurs du film plutôt qu’entièrement incluse dans le budget initial. Cela laisse supposer évidemment que vous envisagez de tirer un profit de ce film (il faut bien manger). Sinon ce n’est pas d’investisseurs dont vous avez besoin, mais de mécènes.

Enfin, tout le monde sait que la qualité d’un film ne se mesure pas à la taille de son budget, il suffit de regarder un film de Michael Bay pour s’en convaincre. Comme beaucoup d’hommes ont dû l’entendre dans leur vie, ce n’est pas la taille (du budget) qui compte c’est la façon de s’en servir (de ce budget). Bref, tout ca pour dire que malgré les plus grands efforts, jamais personne n’accouchera d’un bébé d’1m80.

Par contre, on peut accoucher d’un bébé de 50 cm et le regarder grandir au fil des années.

mardi 24 novembre 2009

C'est quoi ton film préferé?



Je déteste cette question. En fait je déteste ceux qui la posent. Parce qu’ils ne veulent pas savoir quels films vous appréciez de façon générale. Ils veulent savoir quel est LE film que vous aimez le plus au monde. Et ils n’acceptent pas non comme réponse. Il leur faut absolument une réponse et une seule.
« Je sais qu’on peut en avoir plusieurs, mais si quelqu’un te réveillait au milieu de la nuit en te braquant un pistolet sur la tempe, quel film choisirais-tu ? » (Une hypothèse très probable, par ailleurs, sachant que la majorité des cambrioleurs sont cinéphiles. Tout le monde le sait.)

Normalement, j’essaie d’éviter d’avoir a répondre a ce genre de question mais quand vous prenez des cours de cinéma –qui plus est a Los Angeles- il y aura toujours quelqu’un pour vous la poser et généralement deux ou trois personnes autour qui sont prêtes a mener un débat sans fin sur la qualité de votre choix.
Ou alors, vous êtes en pleine discussion avec une jeune fille au décolleté plongeant et en mini-short -ce qui n'est pas non plus difficile à trouver à LA- et ce serait bête de casser le rythme de cette conversation avant que celle-ci ne vous amène à… je m’égare. Bref, tôt ou tard, vous devrez répondre. Donc je réfléchis. Et je pense intérieurement à Pulp Fiction.
Non, ca ne peut pas être ca. Le film est génial ("some serious gourmet shit", même, pour ceux qui ont vu la VO), mais il y a au moins 30 minutes en trop qui aurait pu être coupées. Et puis Tarantino emprunte à beaucoup de gens. Je vois le long débat d’une heure se profiler et je n’ai pas le temps pour ca. Before Sunset alors. Non, je vais passez pour un prétentieux qui n’aime que des films que personne ne regarde et ou deux personnages se parlent pendant 1h20. Je continue de réflechir.

Je commence intérieurement a me maudir d’avoir cette discussion avec ce camarade de classe ou d’avoir mentionné a cette fille au décolleté que j’étudiais le cinéma, jusqu’au moment ou la lumière jaillit.Truman Show. C’est parfait. Tout le monde l’a vu, je ne vois rien à changer au montage, ca ne me fait pas passer pour un prétentieux, c'est intelligent sans être trop complexe. Et en plus il s’avère que j’aime. Voilà.Maintenant, soit mes camarades de classe n’auront rien a redire sur mon choix et je pourrai enfin rentrer chez moi, soit la fille au décolleté dira qu’elle aussi elle a beaucoup aimé le film et ca nous fera un point en commun. La conversation continuera de plus belle sur un autre sujet, et puis un autre, et après … je m’égare encore.

Et vous c’est quoi votre film préféré ? Je veux dire si quelqu’un vous réveillait au milieu de la nuit en vous braquant un pistolet sur la tempe…

dimanche 22 novembre 2009

7 clichés à retrouver dans un film hollywoodien

Ayant été récemment accusé par des amies de sexe féminin de ne pas avoir de cœur, d’être mort à l’intérieur et de toujours vouloir tout critiquer, j’ai du défendre vaillamment -malheureusement en vain- mon opinion selon laquelle la grande majorité des films américains se ressemblent comme deux goutes d'eau et ne sont qu’un grand assemblage de n’importe quoi (pour rester poli). C’est ainsi que j’en suis arrivé a ces 7 clichés qui caractérisent ces soi-disant « comédies romantiques ». Je suis certain d'en avoir oublier plusieurs.

• Le mec et la fille qui se retrouvent en couple à la fin film se détestent au tout début de celui-ci et se retrouvent obligés de cohabiter/travailler ensemble/ faire semblant d’être marier. Plutôt que de se supporter l’un et l’autre comme des adultes responsables, ils se font endurer des coups aussi tordus les uns que les autres qui sont supposés déclencher l’hilarité générale chez le spectateur bien que les gags laissent souvent a désirer.

• Une série de clips durant lesquels la fille fait du shopping avec ses copines pendant toute la journée et essayent des milliers de tenues différentes, ce qui a le don de faire rire ce gentil petit groupe tellement forts qu’elles en tombent par terre.

• Le mec a un secret terrible qu’il parvient à conserver pendant tout le film et qu’il est finalement prêt a révéler parce qu’après tout, mentir « c’est pas très bien ». Malheureusement, la fille découvre ce secret avant qu’il ne puisse lui parler et lorsqu’elle le confronte, elle décide de ne plus jamais au grand jamais lui adresser la parole sans même lui laisser le temps de s’expliquer.

• Heureusement, le mec va prendre son courage à deux mains et courir a travers la ville jusqu'à l’aéroport/mariage pour éviter que la fille ne fasse l’erreur de sa vie. Evidemment, bien qu’elle à juré de ne plus le voir auparavant, elle décide d’accepter ses excuses sur le champ. (ce qu’elle aurait pu faire si elle lui avait laisse le temps de s’expliquer 20 minutes plus tôt dans le film).

• La fille qui jusque-la n’appréciait pas le mec a cause de son cote trop macho se rend enfin compte de son côté sensible lorsqu’elle découvre que celui-ci entraine une équipe de football/baseball/softball/basketball d’enfants de 8 a 12 ans, tout simplement parce qu’en fait il « adore les enfants et leurs gentils petites frimousses».

• S’il se trouve que la fille n’a pas de vol à prendre ou n'épouse personne d'autre, ne vous inquiétez pas. Elle s’arrangera pour disparaître de la circulation, sans laisser de nouvelles a ses proches. Heureusement, le mec pourra la retrouver à cet endroit (plage/toit d’un immeuble/pont/parc) auquel elle a fait référence au début du film en disant qu’elle y va quand elle se sent triste et qu’elle veut être seule. Au cas où le mec a oublie de la chercher a cet endroit, une des amis de la fille lui dira innocemment : « je ne sais pas, moi. Où est ce que tu vas quand tu te sens triste et que tu veux être seule ? »

• Des personnages qui se détestent mais doivent faire semblant d’être en couple, se rendent comptent qu’en fait peut-être qu’ils s’aiment depuis le début lorsqu’ils se retrouvent obligés de s’embrasser en public.

dimanche 15 novembre 2009

Les salles de cinéma en Afrique

L’industrie du film en Afrique est au point mort et l’équation du problème semble très simple: PAS DE SALLES DE CINEMA = > PAS DE FILMS.


D’où la question : comment empêcher la fermeture des cinémas dans toutes les villes d’Afrique?
Déjà, pourquoi ferment-ils, ces cinémas ? Les africains ne seraient-ils pas cinéphiles?
Parce que les africains sont pauvres, disent certains. 2000 ou 3000 FCFA pour un ticket, c’est trop demander à des gens qui ont a peine de quoi se nourrir.
Parce que les nouveaux films étrangers arrivent en retard (quand ils arrivent). Les DVD (pirates ou non) sont disponibles longtemps avant leur diffusion en Afrique.
Parce que les salles sont en mauvais état. Certains avance la mauvaise odeur, d’autres les sièges déchirés quand ce n’est pas tout simplement un film différent de celui qui était annoncé qui se retrouve projeté sur l’écran.


Alors forcément, des gens s’organisent. Des cinéastes, des journalistes, préviennent les autorités et demandent aux gouvernements africains de financer et préserver les grandes salles historiques qui seraient ainsi gérées par l’Etat, permettant ainsi au 7e art de subsister et de conserver sa fonction de véhicule de la culture africaine.
Personnellement, j’espère que leurs efforts auprès de ces institutions échoueront.
Je ne dis pas ça par méchanceté. Simplement, ce n’est pas la solution de nationaliser entièrement une industrie qui requiert autant de créativité et de diversité que celle-ci.


Ce n’est pas la solution parce que la vraie réponse à notre question sur la fermeture des salles est la suivante:
Il n’y a pas d’argent à se faire en Afrique avec le cinéma.
C’est ce que tout le monde me dit. Alors forcément, ça doit être vrai. C’est bien beau, le 7e art, mais ca ne rapporte rien. Fin de la discussion.
Pourtant il y a de bien belles voitures qui se garent devant les stands de vendeurs de DVD à la sauvette.
Pourtant, l’alcool coule a flots dans les boites de nuits des capitales africaines.
Pourtant ce sont de bien grandes maisons que je vois dans certains quartiers huppés de ces mêmes capitales.


Il existe une opportunité de capitaliser sur cette minorité de personnes privilégiées en ouvrant des salles de taille réduites avant de petit a petit s'ouvrir à tous et grandir comme toutes les industries cinématographiques en Occident ont eu a le faire avant nous.
Des entrepreneurs avec une vision à moyen ou long terme pourraient implanter un réseau de petites salles a travers l’Afrique, ce qui serait un meilleur générateur de profits que ces grandes salles (à valeur historique, certes) de près de 1500 personnes qui dépérissent devant nos yeux.
C’est sur que cela exige de la matière grise, beaucoup de collaboration avec les producteurs de films et un peu de temps pour se mettre en place, mais c’est largement faisable.
Ou alors les africains n’aiment pas le cinéma.
C’est peut-être ça la vraie réponse.