samedi 2 janvier 2010

Les années 2010, la fin du cinéma (in)dépendant



Déjà commençons par le commencement en souhaitons une bonne année 2010 à tous, pleine de succès, de santé, etc., etc., etc.… Un changement d’année qui est également celui d’une ère puisque nous sommes désormais entrés dans les « 2010’s ». Qu’est ce que cela signifie pour le cinéma ? Que les producteurs et réalisateurs ont enfin la possibilité d’être indépendants, chose qui n’était pas encore le cas durant les décennies passées.

En effet le cinéma dit « indépendant » dont la définition varie entre le fait de ne pas être financé par les majors, celui d’avoir une plus grande ambition artistique que commerciale/populaire ou d’être conçu avec des budgets considérablement inférieurs à ceux des majors, existe depuis le première partie du siècle précédent.
Pourtant, ces producteurs/réalisateurs n’ont rien d’indépendants, bien au contraire. Car bien que ces derniers soient autonomes vis-à-vis des rouleaux compresseurs que sont les grands studios lorsqu’il s’agit de produire leurs films, ils sont plus que jamais dépendants des distributeurs, financiers et des salles de cinémas, qui s’avèrent être des alternatives beaucoup plus difficiles d’accès que les majors.

Cela s’explique par le fait que les preneurs de décisions à la tête de ces organismes qui exercent un contrôle direct (dans les cas des financiers) ou indirect (distributeurs, salles de cinémas) sur les productions indépendantes s’y connaissent –croyez-le ou non - encore moins en la matière que leurs homologues des majors. Vous y trouvez souvent des avocats et/ou des analystes financiers qui sauront sur le bout des doigts ce qui n’a pas marché par le passé et vous en expliqueront les raisons mais n’auront jamais le courage ou la volonté de faire quelque chose différent de ce qui a déjà pu être fait avant.

Heureusement, il est à l’heure d’aujourd’hui possible d’enfin devenir un producteur « indépendant » car nous sommes pleinement entrés dans l’ère du DIY. Le « Do-It-Yourself », traduisez « Faites-Le-Vous-Même », signifie qu’un individu lambda peut enfin financer un film pour quelques dizaines de milliers d’euros, le réaliser et l’éditer avec un matériel et des effectif réduits, et le distribuer à travers le monde entier avec une autonomie totale (ou quasi totale) vis-à-vis du reste de l’industrie. Les seuls ingrédients désormais nécessaires à la réussite de cet individu étant la possession d’un grand esprit d’entreprise et d’un certain talent.
Pour avoir rendu cela possible, on peut remercier les caméras numériques HD, Final Cut Pro ou Avid, ainsi qu’Internet, entre autres choses.

À l’instar d’une ancienne colonie, le cinéma a finalement à sa disposition les outils pour acquérir son indépendance réelle. À nous de nous relaxer, d’appeler nos amis (ou pas), de nous asseoir devant nos écrans TV, nos ordinateurs ou dans nos salles et d’en profiter.

Encore bonne année à tous. Et plein de bons films.

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