dimanche 15 novembre 2009

Les salles de cinéma en Afrique

L’industrie du film en Afrique est au point mort et l’équation du problème semble très simple: PAS DE SALLES DE CINEMA = > PAS DE FILMS.


D’où la question : comment empêcher la fermeture des cinémas dans toutes les villes d’Afrique?
Déjà, pourquoi ferment-ils, ces cinémas ? Les africains ne seraient-ils pas cinéphiles?
Parce que les africains sont pauvres, disent certains. 2000 ou 3000 FCFA pour un ticket, c’est trop demander à des gens qui ont a peine de quoi se nourrir.
Parce que les nouveaux films étrangers arrivent en retard (quand ils arrivent). Les DVD (pirates ou non) sont disponibles longtemps avant leur diffusion en Afrique.
Parce que les salles sont en mauvais état. Certains avance la mauvaise odeur, d’autres les sièges déchirés quand ce n’est pas tout simplement un film différent de celui qui était annoncé qui se retrouve projeté sur l’écran.


Alors forcément, des gens s’organisent. Des cinéastes, des journalistes, préviennent les autorités et demandent aux gouvernements africains de financer et préserver les grandes salles historiques qui seraient ainsi gérées par l’Etat, permettant ainsi au 7e art de subsister et de conserver sa fonction de véhicule de la culture africaine.
Personnellement, j’espère que leurs efforts auprès de ces institutions échoueront.
Je ne dis pas ça par méchanceté. Simplement, ce n’est pas la solution de nationaliser entièrement une industrie qui requiert autant de créativité et de diversité que celle-ci.


Ce n’est pas la solution parce que la vraie réponse à notre question sur la fermeture des salles est la suivante:
Il n’y a pas d’argent à se faire en Afrique avec le cinéma.
C’est ce que tout le monde me dit. Alors forcément, ça doit être vrai. C’est bien beau, le 7e art, mais ca ne rapporte rien. Fin de la discussion.
Pourtant il y a de bien belles voitures qui se garent devant les stands de vendeurs de DVD à la sauvette.
Pourtant, l’alcool coule a flots dans les boites de nuits des capitales africaines.
Pourtant ce sont de bien grandes maisons que je vois dans certains quartiers huppés de ces mêmes capitales.


Il existe une opportunité de capitaliser sur cette minorité de personnes privilégiées en ouvrant des salles de taille réduites avant de petit a petit s'ouvrir à tous et grandir comme toutes les industries cinématographiques en Occident ont eu a le faire avant nous.
Des entrepreneurs avec une vision à moyen ou long terme pourraient implanter un réseau de petites salles a travers l’Afrique, ce qui serait un meilleur générateur de profits que ces grandes salles (à valeur historique, certes) de près de 1500 personnes qui dépérissent devant nos yeux.
C’est sur que cela exige de la matière grise, beaucoup de collaboration avec les producteurs de films et un peu de temps pour se mettre en place, mais c’est largement faisable.
Ou alors les africains n’aiment pas le cinéma.
C’est peut-être ça la vraie réponse.

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