samedi 12 décembre 2009

Chérie, qu’est ce qu’on regarde ce soir ? Un film ou un film ?



Pour ceux qui ne le savent pas, Redbox est un service de location de films, crée en 2003, qui a causé beaucoup de remous auprès des studios d’Hollywood ces derniers mois. Son fonctionnement est le suivant.
Vous allez sur le site web de Redbox sur lequel vous pouvez sélectionner les films de votre choix. Une fois cela fait, il ne vous reste plus qu’à récupérer vos DVD dans l’un des 17000 kiosques Redbox (similaires a un distributeur de boissons) disséminés a travers le pays (en ayant évidemment le bon sens de choisir un kiosque situé près de chez vous). Cout de la transaction : 1$ par tranche de 24h.

Et c’est bien là ce qui chiffonne les studios. 1$ par film ? Dans ce cas, comment faire pour que les spectateurs achètent ces mêmes DVD au prix "raisonnable" de 25$ chacun ? Devrons nous revendre nos chalets a Aspen ? Devrons nous attendre le 21e anniversaire de nos enfants plutôt que leurs 16e, pour leurs offrir un 4x4 BMW ? Que faire ?
La réponse de certains distributeurs (Universal, Fox, Warner) a été d’exiger que Redbox n’offre leurs nouveaux films qu’un mois après leur sortie en DVD, pour éviter la cannibalisation des ventes. D’autres (Paramount, Disney) se sont contentés de toucher le gros chèque que les dirigeants de Redbox leurs versent pour avoir le droit de louer leurs films et se sont rendu a l’évidence qu’il n’y a pas grand-chose a faire.

Enfin si, il y a quelque chose a faire. Il est possible pour Universal et les autres de ne plus signer d’accord permettant à Redbox de louer leurs DVD une fois leurs contrats actuels respectifs terminés. Sauf qu’à l’heure actuelle dans ce secteur, les absents ont tort. Redbox n’est pour l’instant que 5e sur le marché de la location mais connaît la plus forte croissance du marché, plus forte même que Netflix (dont on parlera dans quelques semaines). Les absents ont torts par ce que les consommateurs sont trop heureux de s’offrir un film –peu importe lequel - pour la soirée à un si petit prix.

Et pour ca, les studios ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ce sont eux qui nous offrent continuellement du réchauffé depuis des années, entre les suites interminables, les remakes, les films inspirés de jouets pour enfants et les comédies romantiques dans lesquels la seul différence est que dans l’une d’elle c’est Sandra Bullock qui finit par trouver l’homme parfait en celui qu’elle méprisait au début du films, mais dans l’autre c ‘est Katherine Heigl qui joue le même rôle (si si, vous voyez très bien de quoi je veux parler).

Le résultat est que maintenant, les films ne sont pas plus différent qu’une simple matière première, comme du blé ou du pétrole qu’on peut vendre et acheter sur les marchés mondiaux à un prix unique, puisque identique à travers le monde. Quelle est la différence entre un baril de pétrole nigérian et un baril de pétrole saoudien ? Aucune, les deux ont la même utilité. Quelle est la différence entre un film Universal et un film Paramount ? Aucune, les deux ont la même utilité. Un DVD contenant environ 2 heures de son et d’images plus ou moins cohérentes.

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